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La technique traditionnelle de hissage d’un MOB à bord d’un voilier, consiste, une fois que l’on s’est approché et que l’on s’est placé sous le vent du naufragé, à le hisser avec une drisse en utilisant son gilet ou un harnais.
Cette méthode fonctionne très bien en présence d’un naufragé en pleine possession de ses moyens mais en équipage réduit, ou si la victime est blessée, ou inconsciente, c’est une toute autre histoire.
Commençons par la pire des situations. Vous êtes seul à bord de votre monocoque et une embardée vous fait tomber à l’eau, quand, ensommeillé, vous satisfaisez une envie naturelle par dessus bord. Si vous avez de la chance, vous ne vous blessez pas. Si vous avez beaucoup de chance, il n’y a pas de vent et votre bateau est immobile ou vous vous êtes agrippé ou encore vous disposez d’une télécommande pour placer le voilier face au vent.
Ça fait déjà beaucoup de chance. A ce moment-là, vous vous approchez de votre voilier à la nage et vous vous rendez compte que vous n’avez pas de prise et que vous n’avez aucun moyen de remonter à bord… Vous allez probablement finir là…
Sauf si, chanceux et prévoyant (vous l’avez déjà démontré avec votre télécommande de pilote) vous avez installé une échelle de secours Magic Reboard.
Il pend un bout à 30 cm de la surface de l’eau. Vous le tirez et une échelle, à échelons rigides, se déploie. Vous pouvez remonter.
Ouf.
Les choses ne sont pas plus faciles avec un naufragé épuisé, terrorisé ou blessé. Quand on est hissé, par son gilet, quand on est blessé ou qu’on n’a plus de forces on risque de se faire mal, très mal au dos et d'aggraver la situation. Dans ces cas là, il vaut mieux avoir du matériel.
Il s'agit d'un berceau en maille qui se déploie rapidement à partir d'un sac de protection. La victime est glissée à l'intérieur et il suffit d'attacher une drisse sur le dessus et de le jeter par-dessus bord. ,
Le berceau dispose de lattes à la base pour lui donner de la rigidité et l'aider à couler.
Des bouts sont attachés à chaque extrémité et les côtés en toile maintiennent la victime latéralement. Il est facile pour une victime consciente mais affaiblie, d'y entrer.
Le berceau se plie à plat, ce qui facilite son rangement.
Ce radeau de récupération flotte et dispose d’un solide point de fixation pour une drisse.
Pour le déployer, il suffit de tirer sur une languette sur le boîtier et le module de récupération sort, gonflé par une bouteille de gaz.
L’ensemble possède une lumière automatique, un fanion et une poche de lest pour la stabilité. On peut aussi y monter une balise individuelle.
Une fois qu’elle est parvenue à se glisser dessus, la victime est bien maintenue et, hors de l'eau. Le Jonbuoy est fixé au balcon dans son sac. Il nécessite, au même titre qu’un gilet de sauvetage, un contrôle épisodique.
Ce système facilite la manœuvre de récupération (avant le hissage) et se met en œuvre directement depuis la barre.
Catch and Lift facilite considérablement la difficile et dangereuse manœuvre d’approche.
Il s’agit d’un palan que l’on fixe, en cas d’accident, à une boucle montée préalablement sur un hauban. Un bout circule sur le palan avec un flotteur à une extrémité. Une fois le palan monté, on jette à l’eau le flotteur et on fait la manœuvre d’approche. Le naufragé saisit le bout puis le flotteur et y capèle son gilet.
Une fois qu’il l’a en mains, on jette à l’eau la seconde partie du dispositif, qui contient une ancre flottante. En jouant sur la vitesse du bateau au moteur, la résistance de l’ancre flottante ramène puis hisse le naufragé au niveau de la boucle fixe du hauban. Le palan est évidemment équipé d’un bloqueur empêchant le bout de repartir en arrière.
Pratique pour les équipages réduits, Catch and Lift nécessite une victime consciente en non ou légèrement blessée.
